L’espace s’est resserré. Plus d’immeubles, plus de chantiers, plus de jardins. Plus rien qu’une maison : une maison à l’abandon, vidée de ses habitants, encore pleine de quelque présence fragile et pourtant déjà hantée par le vide. Comme dans la précédente série de Marie Amar, Feuilles, qui évoquait métaphoriquement tous les niveaux de la fertilité et à la maternité – même si, ici, le parcours semble être inversé. Dans une première approche de cette maison, la quiétude modeste de la chaise de paille et la lumière du jour qui filtre à travers les voilages, ou encore le sol dallé, l’enfilade de portes et de pièces dans les tons ocres ne sont pas sans évoquer les toiles de Vermeer et la paisible peinture flamande. Pourtant, très vite, c’est l’inquiétante étrangeté qui l’emporte : des ballots de toiles de jute sombre, un drap blanc saisi dans un flou-bougé, une présence fantomatique, tandis que la couleur semble peu à peu disparaître (...)         
Dominique Baqué, Artpress, janvier 2008 Historienne et critique d'art française, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégée de philosophie et maître de conférences à l'Université Paris-VIII.          
                                           
Série de 16 photographies analogiques en couleur.
Tirage pigmentaire sur papier Hahnemühle Photo Rag® Baryta 350 g - 82 X 97 cm / 32,28 X 38,19 inches - 3 + 2 EA

• Chaque tirage est accompagné d'un certificat signé, daté et numéroté.
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